- papillotage
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papillotage [ papijɔtaʒ ] n. m.• 1611 « éclat des paillettes »; de papillotter1 ♦ (1684) Effet produit sur les yeux par un grand nombre de points lumineux éparpillés qui les obligent à se mouvoir sans cesse. ⇒ éblouissement. Un papillotage de lumière, de couleurs.♢ Typogr. Manque de netteté d'un tirage.2 ♦ ( XVIIIe) Battements précipités des paupières, quand les yeux sont éblouis. ⇒ papillotement.
● papillotage ou papillotement nom masculin Effet de miroitement de lumière ; mouvement incessant des objets de couleurs vives. Mouvement incertain et involontaire des yeux qui ne peuvent se fixer sur aucun objet. ● papillotage ou papillotement (synonymes) nom masculin Effet de miroitement de lumière ; mouvement incessant des objets de...Synonymes :⇒PAPILLOTAGE, subst. masc.A. —Vx. Action de mettre des papillotes sur la tête. Papillotage des cheveux (Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).B. —Action de papilloter; effet de ce qui papillote.1. Mouvement des yeux, des paupières qui papillotent. Synon. papillotement. Papillotage des yeux. (Dict. XIXe et XXes.).2. Effet produit sur les yeux par un grand nombre de points lumineux ou vivement colorés qui papillotent, s'agitent sans cesse. Papillotage des lumières. Une chose merveilleuse, c'est la lumière; elle fait briller tout. Dans les villes, cela nous éblouit toujours, comme ferait le papillotage de couleurs d'un immense bal costumé (FLAUB., Corresp., 1850, p.186):• 1. ... c'est elle (...) qui a choisi la robe de velours de la femme, robe faisant un appui au milieu de tout le papillotage des nuances claires des tapis, des fleurs, des fruits...PROUST, Temps retr., 1922, p.715.— Au fig. Éclat du style qui éblouit. Le style [des Mémoires de Grammont] généralement heureux, naturel, (...) n'est pas exempt, en deux ou trois endroits, d'une apparence de recherche ou de papillotage (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t.1, 1849, p.105):• 2. ... mon frère et moi avions cherché à nous débarrasser de ce que nous devions à nos aînés: mon frère à rejeter le papillotage du style de Janin, moi la matérialité du style de Gautier.GONCOURT, Journal, 1895, p.891.— Spécialementa) BEAUX-ARTS, PEINT., SCULPT. Impression produite par un éparpillement des points lumineux, par une multiplication des plans, une confusion des détails, qui nuisent à l'unité d'ensemble. Papillotage de lumière, de couleur. P. anal. Ses cent petites touches, ses peintures essayées, lâchées, puis reprises, ce papillotage d'observations menues arrivent à danser devant le spectateur et à ne pas constituer un ensemble (ZOLA, Nos aut. dram., 1881, p.244):• 3. Troyon fait toujours de beaux et de verdoyants paysages, les fait en coloriste et même en observateur, mais fatigue toujours les yeux par l'aplomb imperturbable de sa manière et le papillotage de ses touches.BAUDEL., Salon, 1845, p.63.♦P. anal., MUS. Les âmes grandes peuvent seules sentir la noblesse qui anime ces airs bouffes, vous n'y trouvez ni le papillotage trop abondant de notre musique italienne, ni le commun des ponts-neufs français (BALZAC, Gambara, 1837, p.95).b) TYPOGR., IMPR. Aspect flou, tremblé ou maculé d'un tirage; ,,trace qui double la netteté d'une lettre, d'une gravure, intermédiaire entre le frisottement et le doublage, pareil au vol d'un papillon`` (CHAUTARD 1937, p.104).c) CIN., TÉLÉV. Clignotement fatigant de l'image dû au défaut de rémanence. À la télévision, «certaines conditions sont plus dures qu'au cinéma. Le papillotage est beaucoup plus marqué à la même cadence» (P. GRIVET, P. HERRENG, La Télévision, Paris, P.U.F., 1952, p.26).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist.1. 1611 «éclat de paillettes d'or» (COTGR.); 2. a) 1668 [éd.] «effet produit sur les yeux par le miroitement de couleurs, de lumières trop vives» (PILES, L'art de la peint., p.15); b) impr. 
) 1765 «petites taches noires aux extrémités des pages» (Encyclop.); 
) 1788 (FÉR. Crit.: se dit en imprimerie, lorsque le caractère marqué est double et embrouillé). Dér. de papilloter; suff. -age. Bbg. GOHIN 1903, p.346.papillotage [papijɔtaʒ] n. m.ÉTYM. 1611, « éclat des paillettes »; de papilloter.❖1 (1684). Effet produit par un grand nombre de points lumineux éparpillés qui empêchent l'unité d'impression, obligent les yeux à se mouvoir sans cesse et fatiguent la vue. ⇒ Éblouissement. || Un papillotage de lumière, de couleurs.♦ Spécialt (sculpt.). Effet produit par les plis de draperies trop brisés, par l'excès de petites parties inégalement éclairées (cf. Falconet, in Littré).♦ Typogr. Manque de netteté d'un tirage.♦ Par métaphore. || Papillotage du style (→ Impropriété, cit. 3). ⇒ Clinquant.♦ Spécialt. Effet visuel produit par les variations d'intensité lumineuse (au cinéma, à la télévision). || À la télévision, « certaines conditions sont plus dures qu'au cinéma. Le papillotage est beaucoup plus marqué à la même cadence » (P. Grivet et P. Herreng, la Télévision, p. 26).1 (…) cette grande loi d'harmonie générale condamne bien des papillotages et bien des crudités, même chez les peintres les plus illustres. Il y a des tableaux de Rubens qui non seulement font penser à un feu d'artifice coloré, mais même à plusieurs feux d'artifice tirés sur le même emplacement.Baudelaire, Curiosités esthétiques, IX, IV.2 (XVIIIe). Mouvements incertains et continuels des yeux, quand ils sont éblouis, et, par ext., battements précipités des paupières.3 Figuré :2 (…) cette folle et coquette ivresse des grâces du dix-huitième siècle : le papillotage, un mot trouvé par le temps pour peindre le plus précieux de son amabilité et le plus fin de son génie féminin.Ed. et J. de Goncourt, la Femme au XVIIIe siècle, t. II, p. 134.
Encyclopédie Universelle. 2012.
